Philippe Herreweghe dirige Beethoven

« Ce n’est donc rien qu’un homme ordinaire ! » se serait écrié un Beethoven déçu lorsqu’il apprit que Napoléon, son modèle, s’était auto-proclamé empereur de France. Le charme était rompu, la motivation principale de Napoléon était donc le pouvoir et Beethoven, furieux, raya le nom du révolutionnaire de la partition de la symphonie Eroica qu’il voulait lui dédier. Le drame politique est encore plus intense dans la célèbre ouverture d’Egmont, dans laquelle Beethoven critique vivement l’oppression et fait triompher la liberté. L’excellent pianiste allemand Alexander Lonquich le rejoint dans le Concerto pour piano, d’abord maussade puis finalement jubilatoire, du disciple de Beethoven, Robert Schumann.