Swedish Radio Symphony Orchestra

Le Swedish Radio Symphony Orchestra explore le répertoire moins connu de son pays en proposant une œuvre du compositeur suédois postromantique Allan Pettersson. Relégué dans l’ombre de ses contemporains plus enclins à s’affirmer, Pettersson avait pourtant une prédilection pour les exposés orchestraux emphatiques à la Mahler. Son Symphonic Movement, inspiré de sa propre vie, oscille entre douleur et délivrance, entre espoir et abattement. Auparavant, Robert Schumann avait, lui aussi, dû s’affranchir de ses démons comme la solitude et la folie au travers de son travail de composition. Il avait écrit son Concerto pour violon, rarement mis au programme, quelques mois seulement avant de perdre le combat. Dans un duel virtuose et engagé entre le violon et l’orchestre, la vedette russe Alina Ibragimova fait revivre pour quelques instants l’univers affectif complexe de Schumann. Le chef étoile britannique Daniel Harding dirige aussi l’orchestre dans une autre œuvre dramatique, Roméo et Juliette d’Hector Berlioz. Au fil de plusieurs tableaux puissants, la suite tirée de la symphonie chorale éponyme retrace le récit de l’éternel classique de Shakespeare. Le chef-d’œuvre de Berlioz possède une telle puissance visuelle que l’auditeur a l’impression de voir le récit se dérouler sous ses yeux.